Citations de Françoise Giroud

“ Ce n'est pas la peine d'avoir du talent à la cinquième ligne si le lecteur ne dépasse pas la troisième. ”

“ Les footballeurs n'ont plus de nationalité. Ils n'ont que des clubs qui ont plus ou moins d'argent pour les acheter. ”

“ Les hommes ont superbement pratiqué cette séparation à laquelle ils tiennent tant, entre leur femme-devoir, maternité, angélisme, migraine et les femmes-plaisir, putains, enfer, mystère... ”

“ L'amour devenu sans objet n'entretient aucun foyer de lumière. ”

“ Les échecs ne sont pas le champ de l'intelligence, du talent, de l'imagination, mais tout bêtement celui de la pure logique mathématique. ”

“ La télévision n'est pas le reflet de ceux qui la font, mais de ceux qui la regardent. ”

“ La féminité n'est pas une incompétence. Elle n'est pas non plus une compétence. ”

“ C'est un drôle de pays, la France, où les négociations ont toujours lieu après le déclenchement des grèves et non avant. ”

“ Les livres que l'on écarte sont toujours ceux dont on s'aperçoit plus tard qu'on en a justement besoin. ”

“ Le chômage est comme une marée noire qui recouvre l'herbe verte, là où elle a poussé. ”

“ Je ne crois pas que la justice règne jamais parce que l'injustice n'est pas dans les lois, elle est en chacun de nous. ”

“ On ne donne pas la vie. On la transmet. ”

“ Connu ou pas, talentueux ou besogneux, un auteur est toujours un sac de nerfs. ”

“ Je ne crois pas à l'importance de ce que je fais, mais je crois important de savoir ce que je fais. ”

“ J'ai toujours pensé que les salaires devaient s'établir en raison inverse de l'intérêt que l'on prend à son travail. ”

“ Les femmes ne sont pas faites pour collectionner les hommes, ça les démoralise. ”

“ Bonheur : faire ce que l'on veut et vouloir ce que l'on fait. ”

“ Les cimetières sont pleins de gens irremplaçables et qu'on n'a pas remplacés. ”

“ La femme serait vraiment l'égale de l'homme le jour où, à un poste important, on désignerait une femme incompétente. ”

“ C'est parce que nous avons terriblement besoin de Dieu que nous l'inventons... ”

“ Les hommes ont toujours eu beaucoup de courage pour supporter les malheurs des femmes. ”

“ Agir, c'est se protéger. ”

“ La situation la plus insupportable n'est pas le malheur subi, c'est le malheur imaginé. ”

“ Les révoltes qui se manifestent par les armes, on peut les mater. Celles qui naissent et se propagent par l'esprit sont insaisissables. ”

“ La prostitution est un phénomène masculin. ”

“ Garçon ou fille, homme ou femme, il n'y a que des individus fiables ou non. ”

“ Le désir n'a jamais fait la preuve de l'existence de l'objet du désir. ”

“ Tout chef politique doit avoir l'instinct du tueur ! ”

“ Le discours, c'est ce qui distingue la personne humaine de l'animal et le démocrate de la brute. ”

“ Les bêtes savent quand on est malade : elles fuient. ”

“ C'est voluptueux, de ranger ; mais c'est tuant. ”

“ Pourquoi certains arrivent-ils toujours en avance ? Parce qu'ils pensent : " On ne m'aime pas assez pour m'attendre. " Pourquoi d'autres arrivent-ils toujours en retard ? Parce qu'ils pensent : " On doit m'aimer assez pour m'attendre. " ”

“ Il y a toujours quelque chose de profondément émouvant dans la perfection, où qu'elle se loge. ”

“ Ce qui est fascinant, avec l'argent boursier, c'est que, lorsqu'on le perd, en cas de baisse, par exemple, il se volatilise, il ne va dans la poche de personne. D'une certaine façon, c'est poétique. ”

“ Dieu que les Français aiment donc les règlements ! Ils en mettent partout, même là où ils n'ont rien à faire : dans la littérature. ”

“ Seuls les vivants respectables font des morts respectables. ”

“ On ne prend pas une nationalité comme on prend son parapluie. ”

“ Que cela plaise ou non, les Français n'aiment pas les étrangers. Les pauvres, bien sûr. Les riches, on les appelle des touristes. ”

“ Souvent, ceux qui sont au pouvoir se croient invulnérables. ”

“ Le foot, c'est la guerre sans morts. ”

“ Le monde n'a jamais été un océan de paix. ”

“ C'est important, la musique … La seule chose qui fédère les jeunes gens. Une sorte d'espéranto. ”

“ Les Bourses ne traduisent pas l'état des économies, mais la psychologie des investisseurs. ”

“ La politique, c'est cela : avoir une vision et agir pour qu'elle se réalise. ”

“ Il n'y a pas de guerre sans morts. ”

“ Vivre sans téléphone portable, vous imaginez le supplice ? ”

“ Les raisons du commerce sont toujours les plus fortes. ”

“ Tout se passe comme si chacun sentait vaguement que le pouvoir n'a plus de pouvoir. ”

“ Si le sida ne s'attrapait qu'à travers des seringues, il n'intéresserait personne. ”

“ On ne retient pas la vie qui s'en va. ”

“ Ainsi commence le fascisme. Il ne dit jamais son nom, il rampe, il flotte, quand il montre le bout de son nez, on dit : C'est lui ? Vous croyez ? Il ne faut rien exagérer ! Et puis un jour on le prend dans la gueule et il est trop tard pour l'expulser. ”

“ A 20 ans, un mois me paraissait long, aujourd'hui il s'évanouit à peine entamé. Il y a autant de temps qu'il y a d'âges. ”

“ Se souvenir, c'est s'écorcher. ”

“ Quant aux bons souvenirs, ce sont des bijoux perdus. ”

“ Seules les bêtes font des petits sans les désirer. ”

“ Vieillir, c'est autre chose aussi. C'est se désintéresser. ”

“ Un président n'a pas d'amis. ”

“ On ne possède pas un chat, c'est lui qui vous possède. ”

“ Bien vieillir, en littérature, c'est ce qu'il y a de plus difficile. ”

“ La jeunesse est courte. C'est la vie qui est longue … ”

“ Quels drôles de métiers que les métiers d'argent. ”

“ L'indifférence est une infirmité de l'esprit et du coeur. ”

“ A travailler on s'ennuie moins qu'à s'amuser. ”

“ Libre, c'est le mot que l'on emploie pour les hommes. Des femmes en rupture de mariage ou de liaison, on dit qu'elles sont seules. ”

“ Les premières étreintes sont toujours un peu ratées. On se jette l'un sur l'autre, à l'aveuglette ; poussé par trop de hâte on ne prend pas le temps de faire connaissance avec une peau, une odeur, un sexe étrangers. ”

“ L'élégance est toujours noire. ”

“ Il y a des abîmes d'où personne ne peut vous sortir. ”

“ Rien n'est jamais joué si l'on se refuse à subir. ”

“ C'est la nécessité de combattre qui semble oubliée... ce qui domine semble être la certitude tranquille d'un progrès en marche... ”

“ On ne tire pas sur une ambulance. ”