Citations de Jean-Paul Pinsonneault

“ Chacun a horreur de son propre visage. On ne regarde jamais sa vérité en face qu'au prix d'une certaine gêne. ”

“ A qui a tout donné, il reste encore la liberté d'aimer ou de trahir. C'est là, pour chacun de nous, le dernier retranchement et la dernière issue. ”

“ Sait-on jamais ce que l'avenir nous réserve. Il faut laisser agir le temps. Etre heureux n'est peut-être pas aussi difficile qu'on le croit. Si cela ne dépendait que de nous ? S'il ne s'agissait que de recommencer ?... ”

“ Les riches conservent peu d'illusions. Ils laissent cela aux autres. C'est peut-être un service qu'ils leurs rendent sans le savoir. ”

“ Les mots restent, quoiqu'on en dise. Longtemps après qu'ils ont été prononcés, ceux qui blessent continuent de faire mal. Ils vivent en nous d'une vie tenace, douloureuse. ”

“ Il faut aimer les êtres pour eux-mêmes, non pour leur souffrance. ”

“ La vie ne rend jamais ce qu'on lui a cédé. ”

“ On est toujours maladroit quand on a pitié des autres. ”

“ On se défend mal que contre ce qu'on aime. ”

“ Espérer ne suffit plus à qui cesse d'aimer. ”

“ Le plus difficile n'est pas d'avoir mal, mais de renoncer au bonheur. ”

“ Il est de notre devoir de regarder au-delà de cet abîme qu'est le désespoir. Nous devons coûte que coûte, sauver en chacun de nous l'espérance. ”

“ Tous les ennuis se ressemblent. ”

“ L'espérance n'est-elle pas une forme sublime de l'audace ? ”

“ Haïr ! Quel mot affreux ! Un de ces mots qui tuent en vous quelque chose... ”

“ Haïr quelqu'un c'est encore le porter en soi... ”

“ L'infortune des malheureux serait peu de chose sans notre indifférence. Il n'y a que les hommes pour fermer les yeux sur la souffrance des autres. ”

“ Il y a des instants qu'on voudrait voir durer la vie entière. Cela tient à une secrète plénitude, à un mystérieux apaisement en nous de l'inquiétude, cette autre forme du désir. ”

“ L'orgueil est aussi une forme de la médiocrité. ”

“ La mort s'apprend comme le reste, avec patience, avec peine. Il faut le vouloir. ”

“ La mort n'est qu'un mot, une sorte de signe dont le sens nous échappe. ”

“ La pensée de la mort est une chose, mais son acceptation en est une autre, infiniment plus grave et déchirante. ”

“ Un rêve n'est pas une raison de vivre. ”

“ La sainteté n'est pas de vaincre la souffrance, mais de l'accepter. ”

“ Il y a tant de choses qu'on ne sait plus dire quand il est trop tard !... Le malheur est que la plupart des gens s'habituent au silence. ”

“ Seule. On ne l'est jamais, même en dépit des apparences. Il y a toujours une multitude d'êtres à qui nous demeurons nécessaires. ”

“ On ne comprend la solitude que le jour où l'on est forcé d'y entrer. ”

“ L'appréhension de la souffrance est pire que la souffrance elle-même. Et l'être le plus démuni trouve en lui des ressources inespérées de courage dès que la bête fond sur lui. ”

“ Mieux vaut la solitude que la présence d'un être qui, en dépit des apparences, reste sourd. Entend-on jamais le cri de ceux qu'on croit aimer ?... ”

“ Le temps ne tient presque jamais ses promesses. ”

“ Le temps guérit des souvenirs comme des illusions. C'est son métier. ”

“ La vie fait de chacun ce qu'elle veut. Il faut la laisser faire. C'est peut-être dommage, mais c'est ainsi. Le plus sage est encore d'en prendre son parti et de tuer ses rêves. ”